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  QUESTIONS - REPONSES A L'AUTEUR DE CE SITE...

 

                Philippe Auzenet, vous avez ouvert sur l'Internet ce site le 20 décembre 2004, et vous avez écrit le livre "Parler de l'homosexualité" aux Editions du Jubilé - Le Sarment. Quelles sont les questions qui vous sont le plus souvent posées très directement ?

           


« Je ne comprends pas qu’un garçon puisse aimer faire l’amour avec un autre garçon. C’est vraiment une perversion répugnante, des individus comme cela ne devraient pas avoir leur place dans la société. Qu’en pensez-vous ? »

 

  • De la même manière que vous ne croyez pas qu’un adolescent qui se découvre hétérosexuel soit vicieux et immoral, ne croyez pas non plus que celui qui se découvre des penchants homosexuels soit sale, vicieux et pervers dans sa personnalité. D’ailleurs, au début de sa découverte, le jeune n’a peut-être même pas la pensée de vouloir coucher avec un homme, bien au contraire. Mais au fond de lui-même, il découvre qu’il aime la relation tendre avec son semblable, il se sent sécurisé par lui, attiré comme par un complément indispensable pour vivre. Ce processus se déroule tout à fait naturellement, sans qu’il veuille spécialement enfreindre des tabous ou choisir l’homosexualité. Il arrive parfois même que certains d’entre eux trouvent la sexualité avec un homme répugnante au départ, à cause de l’interdit et de la culpabilité, et parce qu’ils n’ont pas encore fait d’expérience.
  • L’attirance est d’abord émotionnelle, sentimentale. Elle peut aussi passer par l’intellect, le goût de l’art, la recherche de la force, de la virilité, de la sécurité. Puis lentement viendra le stade de l’érotisation et de la sexualité. Chez certains, ces processus se déroulent simultanément. Mais pour beaucoup d’autres, cela se passe par étapes.
  • Dans certains pays, on mange les insectes, et on en raffole comme d’une gourmandise, mais ces consommateurs d’insectes sont révoltés lorsqu’ils voient que nous mangeons des huîtres et des escargots à l’ail !
  • Exiger d’une personne ancrée dans l’homosexualité qu’elle devienne hétérosexuelle, c’est comme demander à une personne ancrée dans l’hétérosexualité de devenir homosexuelle. La même montagne est devant chacune d’elles ! Et parfois, une impossibilité de pouvoir aller plus loin dans la démarche, à cause d’une répugnance extrême.
  • Vouloir refuser à une personne dans l’homosexualité le droit d’exister, le droit de faire partie de la société, le droit de travailler dans tel ou tel métier, le droit de fréquenter une église, c’est la porte ouverte à tous les racismes, tous les extrémismes, les discriminations et les ségrégations. Cela mérite d’être sanctionné.

 


« Parler de l’homosexualité à l’école ou dans la société, c’est exposer nos jeunes à des tentations, faire l’apologie de l’homosexualité et les mettre en danger : ne devriez-vous pas plutôt vous taire ? »

 

  • N’oublions pas qu’environ le quart des jeunes en lutte avec l’homosexualité font une tentative de suicide. A force de passer sous silence un phénomène existant depuis des siècles et touchant toutes les couches sociales, tous les âges, on permet et on provoque son développement d’une manière anarchique et larvée : il s’en suit un déséquilibre et des dysfonctionnements certains. D’autre part, quelles informations recevront d’abord ceux et celles qui se découvrent des pulsions homosexuelles fortes ? celles de la pornographie par Internet, de la drague dans les parcs et les toilettes publiques, des propos moqueurs et destructeurs de la société à cet égard, des propos parfois trop excessifs du milieu gay ?
  • Un jour ou l’autre, un jeune est confronté à des pulsions homosexuelles internes, si infimes soient-elles. En groupe, certains jeunes en font même des jeux avec des gestes équivoques. C’est le moment de parler de la sexualité, et d’exprimer tout haut ce que l’on pense tout bas, puis d’en faire un débat. Y compris par rapport à l’homosexualité. Mieux vaut en parler clairement… qu’aller au cimetière pour enterrer un jeune qui venait de se découvrir homosexuel et n’a malheureusement pas pu parler de ses difficultés à quelqu’un, il a alors préféré se donner la mort.

 


         « Le chrétien ne peut pas être l’ami des homosexuels : c’est une horreur, c’est anti-scripturaire, on ne peut damner son âme et renier la Bible à ce point. Comment admettez-vous de parler autant de l’homosexualité, ce sont des choses que l’on devrait taire. D’ailleurs l’on pourrait même croire que vous manquez de discernement et que vous êtes même indirectement un militant pro-gay ? »

 

  • Le silence est l’arme des faibles, des peureux et des lâches, mais aussi des personnes incultes ou stupides. En tant que chrétien, il nous faut savoir parler sans fausse pudeur de tout ce qui préoccupe l’être humain, de tout ce qui le concerne, le touche de près et parfois le fait souffrir : c’est cela aimer son prochain. La personne vivant dans l’homosexualité est mon prochain. Je dois la fréquenter, car pour aimer quelqu’un, il faut apprendre à le connaître, et comprendre son vécu. Le rejet est l’inverse de l’empathie. Détester la sexualité homosexuelle est une chose tout à fait permise… et naturelle ; mais détester la personne qui a des penchants homosexuels est anti-scripturaire, car « Dieu ne rejette personne[1] ». Le chrétien aime en tout temps. Cela ne veut pas dire qu’il est d’accord avec tous les actes de la personne qu’il aime, ou qu’il veut agir et penser comme elle…
  • Chacun a le droit d’être pour ou contre une chose, une idée, un comportement, un acte, au nom de la foi chrétienne et de la Bible. Mais il faut savoir respecter et côtoyer les personnes, même si elles ne pensent pas ou n’agissent pas comme nous. Attention à la perversité et au sectarisme masqué de certains chrétiens qui utilisent les Saintes Ecritures sans sagesse, sans amour, pour assassiner verbalement ceux qui ne sont pas dans la droite ligne scripturaire : ils leur réservent déjà une place en enfer et leur interdisent l’accès à la grâce et à la miséricorde divine. Dans le domaine de l’homosexualité, cela est courant et bien pratique, car cela rebondit sur une homophobie latente et souvent inconsciente. Les personnes qui le font se connaissent bien mal, et ont une faible estime d’elles-mêmes.
  • En fait, dans la pensée de beaucoup de chrétiens, l’homosexualité n’étant pas dans le plan de Dieu pour l’homme, les personnes ayant ces attraits ne sont donc pas conformes à ce que Dieu attend et veut d’elles. Pour être « bon chrétien », il faudrait être hétérosexuel. Ce raisonnement est un raccourci dangereux qui mène à l’intolérance et ne prend pas en compte l’individualité des personnes, et leur dignité humaine.
  • Je ne suis pas pour ou contre les personnes qui vivent dans l’homosexualité : je suis pour le respect des personnes, et de leurs différences. D’autre part, nous ne sommes pas appelés à juger les autres : chacun est d’abord responsable de sa propre vie et de « balayer devant sa porte » : cela n’est déjà pas si mal…

 


« On ne peut être chrétien et homosexuel, et donc le meilleur et le pire à la fois. Qu’en pensez-vous ? »

 

  • Avant de répondre, j’aimerais rappeler que l’homosexualité est d’abord une question d’orientation, de sentimentalité. Puis vient la sexualité. J’aimerais vous poser cette question : peut-on être chrétien et être imparfait ? chrétien et être en désaccord avec certaines affirmations de la Bible ? peut-on être chrétien et pratiquer encore des actes que la Bible condamne ?

L’être humain porte en lui des traces de sa séparation d’avec Dieu en Eden : son corps se flétrit et vieillit, son âme est imparfaite, son esprit a du mal à se mettre en communion et en harmonie avec Dieu. La création aussi porte en elle des traces de cette séparation. Dieu veut aider l’être humain à progresser, à se sortir de l’imperfection et du péché, et à revêtir « l’homme nouveau ». Cela ne se fait pas en un jour, nous le savons bien, cela prend du temps, et c’est un cheminement. Il appartient à chaque chrétien de se mettre le plus possible en harmonie avec les Saintes Ecritures qui sont la vérité, et de se laisser transformer par la repentance et la sanctification. La guérison intérieure fait partie de la sanctification. 

L’homosexualité, j’en suis convaincu et je le dis avec respect, est l’une des traces laissées par la séparation de l’homme avec Dieu : trace subie plutôt que choisie. Un chrétien qui a des tendances ou un comportement homosexuel doit réaliser que l’œuvre de la grâce peut le transformer même à ce sujet. Cela prendra cependant du temps. Il faut absolument l’accueillir et le respecter. 

  • Durant mes voyages itinérants, j’ai eu des entretiens avec des chrétiens qui luttaient de toutes leurs forces avec leur homosexualité, avaient fait à nouveau des écarts, et cherchaient vraiment la lumière. Que penser d’eux ? qu’il faut les mettre à la porte des églises ? qu’ils sont damnés, qu’ils iront en enfer ? Qu’ils ne sont pas chrétiens ? je vous laisse répondre. Jésus fréquentait les « gens de mauvaise vie » assez régulièrement, et se plaisait avec eux… Dans la Bible, nous le voyons d’ailleurs davantage avec eux qu’avec les gens religieux de l’époque…

 

« Et Jésus leur dit: Je vous le dis en vérité, les publicains et les prostituées vous devanceront dans le royaume de Dieu. » (Ev. de Matthieu 21:31)   

« Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c’est pour lui que tu as tué le veau gras ! » (Ev. de Luc 15:30) 

 


« Pour moi, l’homosexualité ou la pédophilie, c’est pareil : les personnes qui pratiquent cela sont toutes à mettre dans le même panier »

 

  • Le milieu homosexuel n’est pas d’abord un vivier où se développent les pédophiles et les pervers sexuels de tout acabit, comme certains aiment à le faire penser. J’ai moi-même suivi psychologiquement des personnes ayant commis des attouchements sexuels sur des enfants, et bien souvent leur problème était sans lien avec l’homosexualité. Bien sûr, parmi les personnes pédophiles, on trouve aussi celles qui ont des relations sexuelles avec des enfants de leur propre sexe, mais c’est une minorité. Si prudence il doit y avoir à ce sujet, et cela est nécessaire, c’est aussi bien avec des adultes du milieu hétérosexuel qu’homosexuel. Cessons de faire l’amalgame suivant : homosexuel = pédophile. C’est le faux slogan qu’utilisent ceux qui ne connaissent pas vraiment les personnes qui vivent dans l’homosexualité et les rejettent.

 


 « Je ne comprends pas, je suis devenu chrétien, j’ai choisi de ne plus avoir de comportement homosexuel après six années de pratique dans le milieu, j’ai tout fait pour changer mais je n’arrive pas à aller plus loin, c’est plus fort que moi : les attirances demeurent, je fais même quelques écarts qui me font cruellement souffrir et désespérer de moi-même. Qu’auriez-vous à me dire ? »

 

  • Relisez dans mon livre ce qui concerne les motivations qui poussent une personne vivant dans l’homosexualité à changer, ainsi que les différents points qu’elle devra travailler dans sa vie psychique, physique et spirituelle pour ce faire. Essayez de faire un bilan sur ces choses, et approfondissez vos motivations.
  • Reprenez courage, le temps fait parfois les choses. Devenez patient avec vous-même. Persévérez même si tout se ligue contre vous. Certains domaines de nos vies sont récurrents car profondément enracinés, tels des mauvaises herbes. Un désherbant n’agit pas en un jour.
  • Comme vous êtes maintenant chrétien, vous devez aussi faire face à la culpabilité, ce qui n’est pas facile à gérer et peut entraîner un rejet de vous-même si vous découvrez que vous avez encore des rechutes. A ce niveau, la réconciliation avec Dieu au travers d’une demande de pardon est libératrice, et doit être effectuée profondément à chaque fois qu’il y en a besoin. 
  • Avez-vous pu vous faire accompagner par des personnes compétentes, avez-vous pu être écouté, et recevoir les conseils adéquats ? Prier Dieu pour qu’Il intervienne n’est pas tout. Il faut aussi prendre les mesures qui s’imposent pour qu’une évolution et un changement se produisent. Le temps, la patience avec soi-même, la confiance sont nécessaires. Mais surtout le désir de s’en sortir à tout prix malgré les rechutes. Napoléon disait : « Nous avons perdu cette bataille, mais nous n’avons pas perdu la guerre ! ». En cela il avait bien raison. Eprouver de grandes difficultés à changer n’est pas anormal, l’important est de toujours se relever après une chute, comme un enfant qui apprend à marcher. N’oublions pas ce proverbe chinois : « Goutte à goutte, l’eau creuse la pierre ».

« Le premier obstacle que j’ai rencontré est mon habitude de réagir de manière compulsive et sexuelle à tous mes problèmes. Comment réagir dans les moments difficiles et dépasser des angoisses sans avoir recours au sexe, par le biais des rencontres aléatoires ? » (Jean-Marc) 

  • D’autre part, certaines personnes sont passées de l’homosexualité à l’hétérosexualité, mais elles ont dû toute leur vie lutter car elles conservaient des attirances homosexuelles : elles ont cependant réussi à vivre épanouies : soit sont restées célibataires, soit elles ont eu femme et enfants.

 


         « J’implore Dieu, je prie, mais je ne comprends pas que Dieu m’ait créé comme cela, avec de pareilles luttes, avec de telles souffrances dans ma vie affective et sexuelle. Pourquoi tant de combats dans ma vie ? Pourquoi Dieu ne fait-il pas un miracle pour moi, en me changeant rapidement ? »

 

  • La vie n’a jamais été facile, quels que soient nos problèmes et nos luttes. Il est cependant vrai que les combats d’une personne ayant eu un vécu homosexuel pour se supporter et pour réintégrer une orientation hétérosexuelle sont gigantesques et douloureux. Cependant ils méritent d’être vécus pour retrouver la liberté. Cette liberté est au bout du tunnel, elle mérite ce parcours douloureux et peu gratifiant.
  • Dieu ne vous a pas créé homosexuel. Différentes circonstances, différents comportements ont eu un impact sur votre vie psychoaffective et vous ont peut-être mis sur les rails de l’homosexualité depuis votre plus jeune âge. Ces éléments ne sont pas définitifs, Dieu voudrait vous apprendre à les laisser transformer par vous et par Lui. Il veut votre bonheur et fera tout pour que votre épanouissement devienne réel, cependant il vous faut persévérer, surtout et même si cela prend du temps. Quant à la question des miracles, Dieu en fait encore quotidiennement de nos jours, mais s’ils ne se produisent pas brutalement dans tel ou tel domaine de nos vies, alors cela signifie que c’est à nous d’accomplir le travail de changement avec Son aide. Il nous accompagnera quotidiennement avec efficacité en nous donnant la force nécessaire - qui en elle-même est déjà un petit miracle - : saisissons cette force…

 


         « Je viens de devenir chrétien. Dans les mois qui ont suivi ma conversion, j’ai pu vaincre mes pratiques homosexuelles, mes tentations et mes attirances diminuent, je crois que je suis réellement libéré car Dieu m’en donne la force. C’est magnifique ! Auriez-vous un conseil à me donner ? »

 

  • Je me réjouis de cette nouvelle liberté que vous vivez avec bonheur. Que cette liberté continue ! Cependant j’attire votre attention sur le fait qu’un travail sur votre orientation et votre structuration sexuelle est nécessaire dans la suite des temps. Il faudra cimenter votre nouvelle liberté et mieux en réparer les fondements. En effet, des périodes de découragement et des déceptions pourraient s’installer par la suite, qui rendront plus difficile votre vie sentimentale et sexuelle et seraient à même - je ne vous le souhaite pas - de vous  fragiliser et de provoquer quelques turbulences également au niveau de vos pensées et de vos attirances homosexuelles.
  •  Continuez à progresser comme vous le faites, mais essayez de rencontrer une personne compétente à qui vous pourrez confier votre passé homosexuel et vos difficultés de tout ordre ; établissez une sorte de bilan avec elle et demandez un suivi dans ce domaine, étant entendu que vous devrez demeurer libre de prendre vos propres décisions et que nul n’aura le droit de vous influencer dans ce domaine.

 


« Je suis homosexuel, je le sais depuis tout jeune (12 ans). J’ai maintenant 18 ans, je vais devenir étudiant. Je n’ai jamais eu de relation sexuelle avec un garçon, je n’ai jamais dit à quiconque que je suis homosexuel. Je suis de plus en plus angoissé, j’ai envie de dire la vérité à mes parents, aux responsables de mon église, mais je n’ose pas. Que dire d’un « coming-out chrétien » ?

 

  • Le fait de révéler son penchant pour l’homosexualité à son entourage est une bonne chose. Cependant je conseille aux jeunes chrétiens de le confier d’abord à un responsable spirituel ou un(e) ami(e) intime qui pourra faire le point - s’il en est capable - et les assister au travers d’une écoute et des conseils.
  • Avoir des attirances homosexuelles ne signifie pas toujours que l’on gardera des penchants à vie. Relisez certains chapitres de mon livre et vous comprendrez pourquoi. Se maintiendra dans l’homosexualité celui ou celle qui ne tente pas de revisiter la structuration qui l’a éloigné de l’hétérosexualité. Réfléchissez avant de vous confier à vos parents. Ayez peut-être d’abord quelques entretiens avec une personne de l’extérieur, qui est formée pour vous conseiller.
  • S’il s’avère que vous percevez en vous-même une confirmation que votre orientation et votre structuration seraient vraiment homosexuelles, alors parlez-en aux personnes de confiance autour de vous. Pas besoin de prendre une trompette et de le dire à tout le monde ! Si votre relation est bonne avec vos parents, prévenez-les et dites-leur la vérité, soit lors d’un face à face, soit par un écrit de votre part (évitez le téléphone, trop impersonnel et qui montre une distance). Vous avez droit à leur respect et à leur considération. S’ils réagissent mal, essayez de ne pas le prendre comme un rejet mais comme une incapacité provisoire à vous comprendre. Continuez à dialoguer avec eux jusqu’à ce qu’ils comprennent réellement ce qui se passe.
  • Le « coming-out » est une bonne chose, il libère notamment de la honte, de la pitié de soi, de la colère et de la rébellion. Il permet d’affirmer ses choix et préférences présentes devant les autres, et de mieux faire le point sur son avenir. Je conseille à tous ceux et celles qui se découvrent un jour des penchants homosexuels de le confier à quelqu’un, et de franchir le pas si nécessaire pour le dire aux parents et amis intimes. C’est très important. A partir de là une maturation va s’effectuer, une libération intérieure apportera davantage de lumière. Un questionnement va s’intensifier, des réponses pourront être apportées.

 


         « Je viens de confier mon homosexualité à mon responsable spirituel. Il a discuté avec moi, m’a indiqué les versets de la Bible qui me montrent que je ne dois pas continuer à être homosexuel, il a ensuite  fait une prière de délivrance sur moi ; les semaines ont passé, je suis dans un état pire qu’avant, plus angoissé, plus tenté, mais surtout je ne comprends plus rien à l’amour personnel de Dieu envers moi. Pourquoi ? »

 

  • Cela ne signifie pas que votre cas est désespéré. Ne vous fiez pas d’abord à votre ressenti. Demandez encore un entretien à votre responsable, et expliquez-lui que vous n’allez pas bien. Ne vous isolez pas. Si vous découvrez qu’il n’est pas formé pour répondre à vos questions concernant l’homosexualité, alors demandez-lui s’il connaît une personne formée pour cela. Il existe des associations comme Torrents de vie[2], ou autres. Vous pouvez aussi rejoindre le site Internet.[3].
  • Un cheminement pour mieux se connaître passe par des hauts et des bas. Parfois, l’on va plus mal, car certains domaines de blessures et de souffrances se réveillent. Le mal-être est provisoire, persévérez et fuyez le pessimisme et la pitié de soi. Continuez à avancer dans la révélation de ce que vous êtes, et dans la révélation de ce que Dieu est.
  • Certains responsables spirituels commettent des erreurs de discernement. Ils veulent résoudre votre problème, mais sans traiter ses racines. Ils vont exiger de vous la repentance et ne traiter que cela, sans penser que l’homosexualité n’est pas d’abord une question de péché essentiellement, mais une question d’orientation et d’identité. Essayez de rencontrer quelqu’un qui est formé à vous aider réellement.

 

« Chez les chrétiens confrontés en eux-mêmes à la réalité de l’homosexualité, la notion d’autodestruction est assez courante, et il y a un travail nécessaire à faire sur la culpabilité ressentie » (Jean-Marc) 

« Beaucoup de gays accusent l’Eglise de les avoir trahis complètement, concernant la compréhension, l’aide et le soutien qu’ils espéraient recevoir. Certains en viennent même à penser que Dieu les a peut-être abandonnés ? »[4] 

« La façon humiliante dont on parle de l’homosexualité dans nos églises contribue à ce que les membres de nos communautés qui portent en eux la vulnérabilité homosexuelle, se sentent rejetés. La tentation de rejoindre les milieux gays augmente. (…) Tout cela, sans compter qu’une théologie pro-gay se développe un peu partout. Des églises de chrétiens homosexuels fleurissent dans de nombreux pays. »[5] 

« Certains théologiens se réclament de l’idée que l’homosexualité serait l’expression de la variété dont Dieu a voulu parer la création… » (Leanne Payne)



[1] Livre de Job 36 : 5

[2] dont on peut avoir les coordonnées au travers du site Internet http://site.homosexualite.free.fr, ou au travers de l’auteur

[3] http://site.homosexualite.free.fr

[4] Idea - 1993 - Dr Calum MacKellar

[5] in « L’Amour mal aimé » - Andrea Ostertag, Jean-Jacques Meylan - p. 63 - Editions Je Sème - 2005


Cette page est un court extrait adapté du livre de Philippe Auzenet "PARLER DE L'HOMOSEXUALITÉ (Editions du Jubilé - Le Sarment) que l'on peut commander depuis ce site. Attention le texte fait l'objet d'un Copyright : droit d'auteur... toute reproduction est soumise à l'autorisation de l'éditeur.

 

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